Détartrage par circulation
C’est la solution la plus répandue.
La solution détartrante est préparée dans un bac de circulation, dont la contenance sera en rapport avec le débit de la pompe de circulation. Autant que possible, il sera prévu dans ce bac des chicanes permettant une décantation, voire une filtration de la solution détartrante.
La pompe de circulation aura un débit tel que la vitesse linéaire dans les tuyauteries à détartrer ne sera jamais supérieure à 0.50 m/seconde, et si possible, jamais inférieure à 0.10 m/seconde. Une bonne vitesse moyenne est de 0.25 m/seconde.
Une estimation empirique valable consiste à établir une circulation renouvelant la solution détartrante entre dix et cinquante fois par heure, c’est-à-dire que pour un circuit contenant 5 m3, la pompe de circulation choisie débitera entre 50 et 250 m3/heure, selon la nature de l’appareil. Le débit sera d’autant plus fort qu’une section de l’ensemble présentera un plus grand nombre de petits tubes.
En cas de détartrage acide, il sera établi, si nécessaire, des évents servant de vases d’expansion aux points les plus hauts des circuits. En tout état de cause, on évitera au maximum l’établissement de toute pression gazeuse dans l’appareil et les tuyauteries.
- Solution détartrante préparée dans un bac de circulation (contenance en rapport avec le débit de la pompe).
- Mise en place d’une circulation renouvelant la solution détartrante de 10 à 50 fois par heure.
- A la fin du cycle de détartrage, neutralisation de la solution afin d’obtenir un PH neutre.
Détartrage par barbotage
Le cas type sera le détartrage d’une chaudière et en général de tous récipients.
- Remplissage de l’appareil à détartrer (eau et produits détartrants)
- Injection d’air comprimé permanent afin de provoquer une agitation – un brassage
- Vérification du PH jusqu’à dissolution totale du tartre
- Neutralisation du liquide afin d’obtenir un PH neutre
Détartrage eau trempé, trempage ou immersion
C’est le plus simple. La solution détartrante est placée dans un bac où l’on plonge la pièce en cause. Les seules précautions à prendre sont :
- Le bac ne doit pas être sensible à l’action de la solution
- Les vapeurs, éventuellement dégagées par les détartrants ou par l’action de détartrage, ne doivent pas risquer de contaminer l’environnement ou d’êtres nocives pour le personnel effectuant l’opération.
- Les pièces à manipuler doivent pouvoir l’être sans risque pour le personnel.
Il peut être nécessaire de disposer, soit de moyen de chauffage, soit de procédé d’agitation de la solution. Un procédé simple d’agitation est l’air comprimé.
Détartrage par mousse
Ce système de détartrage s’applique essentiellement aux détartrages acides.
La mousse est formée par l’émission d’un gaz (en général de l’air) dans une solution aqueuse à laquelle on a ajouté certaines substances tensio-actives.
En règle générale, ce processus s’utilise pour le détartrage des canalisations de très gros diamètre. Le remplissage avec une dissolution acide mettrait en œuvre des quantités trop importantes et ne permettrait pas non plus une évacuation aisée des gaz formés.
Détartrage par aspersion
Lorsqu’un appareil doit être détartré extérieurement et que son volume ne permet pas d’utiliser le procédé au trempé (détrempage ou immersion), la seule façon pratique est le détartrage par aspersion. C’est donc le mode d’action que l’on choisira pour une batterie d’échangeur, refroidie par ruissellement à l’air libre ou tous autres appareils refroidis par ce procédé.
La mise en œuvre est simple : la solution détartrante, récupérée dans un bac en bas de l’appareil, est reprise avec une pompe et projetée, soit manuellement, soit mécaniquement sur l’appareil à détartrer.
Si le principe est simple, l’application est souvent relativement délicate. En effet, le bac de récupération peut ne pas être utilisable pour recevoir la solution détartrante. Il est nécessaire, soit de le remplacer par un réceptacle convenable, ce qui est souvent impossible, soit de le protéger. La meilleure solution est souvent de tendre sur cette cuve une toile plastique qui assurera une bonne protection. Enfin, c’est une opération longue et fastidieuse, car trop souvent nécessairement manuelle.
La seule précaution est d’obtenir une projection de la solution en un nuage aussi fin et divisé que possible et de veiller à ce que ce nuage ne soit pas entrainé en dehors de la zone d’action choisie.
Détartrage par vaccination
C’est le mode de détartrage que l’on emploie de préférence lorsque l’on veut pratiquer le détartrage en marche d’une installation.
Il ne s’applique qu’à des tartres d’eau :
- Soit par voie acide,
- Soit par voie neutre.
Détartrage par gelée
Il est possible, lorsque l’épaisseur de tartre est faible, d’utiliser une gelée détartrante. En effet, certains fabricants présentent des acides sous forme de gelée de bonne cohésion pouvant être appliquée sans coulage sur des surfaces verticales ou sur un plafond.
Les matières utilisées pour la gélification diminuent toujours fortement l’action du produit détartrant et le temps de contact doit toujours être prolongé. De tels procédés ne peuvent s’utiliser que sur des fines pellicules de tartre, car il est évident qu’au contact même du tartre, l’acide se neutralise rapidement. Il n’y a aucun gain de temps à appliquer de fortes épaisseurs de produit. Par contre, il est recommandé de procéder à plusieurs applications successives si nécessaire, après un temps de rétention de 4 à 5 heures de chacune des couches. La plupart du temps l’élimination de la gelée ayant travaillé peut se faire à la lance.